LA SANTÉ MENTALE DES ADULTES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
RETOUR SUR LE COLLOQUE / mars 2025 - FC Metz Stadium
La santé, selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ne se résume pas à l’absence de maladie ou d’infirmité. Elle est un état de complet bien-être physique, mental et social. Pourtant, lorsqu’un individu bascule dans la précarité, ces trois dimensions sont souvent mises à rude épreuve.
Le jeudi 20 mars 2025, j’ai eu l’opportunité d’assister à un colloque au FC Metz Stadium, organisé par le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) de la Ville de Metz,, sur la santé mentale des adultes en situation de précarité. Une journée riche en échanges, qui réuni plus de 450 participants et mis en lumière une réalité préoccupante : la santé mentale est aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie, devant même le cancer.
Proclamée grande cause nationale en 2025, la santé mentale était au cœur des débats et des échanges de cette journée, placée sous le haut patronage de Catherine Vautrin, Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France, en présence de François Grosdidier, Maire de Metz et Président du CCAS, et Isabelle Lux, Adjointe au Maire et Vice-Présidente du CCAS.
Animée par Églantine Éméyé, la journée a été ouverte par Jean-Marc Borello, Président du groupe SOS, et clôturée par le Dr François Braun, praticien hospitalier urgentiste et ancien Ministre de la Santé. Elle a rassemblé experts, professionnels, acteurs associatifs et élus autour de trois tables rondes :
La santé mentale, un enjeu de santé publique
La santé mentale, un enjeu de sécurité
La santé mentale, un enjeu de prévention et de formation
Voici ce que j'en ai retenu !
Une urgence sanitaire et sociale
Depuis la crise du Covid, les troubles psychiques sont en forte hausse, notamment chez les jeunes. En Moselle, où le taux de précarité dépasse la moyenne nationale, certains quartiers enregistrent des niveaux de pauvreté supérieurs à 50 %. La région dispose de 8 000 places d’hébergement, mais celles-ci ne suffisent pas toujours à assurer un accompagnement global.
Les fractures de la vie : quand tout bascule
Le Laboratoire Lorrain des Sciences Sociales (LLSS) a mis en évidence un phénomène clé : un accident de la vie (perte d’emploi, séparation, violences familiales, maladie…) peut provoquer une fracture existentielle qui plonge l’individu dans une spirale d’isolement et de souffrance psychique. Sans repères solides, la reconstruction devient un parcours semé d’embûches.
Dé-stigmatiser la maladie mentale pour mieux accompagner
Il est essentiel de déconstruire l’amalgame entre maladie mentale et dangerosité. Beaucoup de personnes en détresse psychiatrique ne sont pas un danger pour autrui, mais bien souvent pour elles-mêmes. Apprendre à reconnaître les signes d’une décompensation psychique permettrait d’offrir un soutien adapté et inclusif.
Se former aux gestes de premiers secours en santé mentale est une priorité
L’association PSSM France propose des formations pour apprendre à réagir face à une crise psychiatrique, tout comme nous savons déjà mettre une personne en PLS ou éviter de déplacer un blessé sur la route. Sachant qu’une personne sur cinq sera confrontée de près ou de loin à une problématique de santé mentale au cours de sa vie, ces connaissances devraient être accessibles à tous. Chaque année en France, on recense 200 000 tentatives de suicide. Il est urgent d’agir avec une approche pluridisciplinaire qui combine détection précoce, accompagnement médical et soutien social. En complément, PSSM France propose une série de ressources gratuites et de podcasts intitulée "Apprendre à Aider", accessibles sur leur site officiel. N’hésitez pas à les consulter ou à vous renseigner pour vous former aux gestes de premiers secours en santé mentale.
Le sport comme levier de reconstruction
Bonne nouvelle : des dispositifs d’accompagnement par le sport émergent et portent leurs fruits !
✔️ Insertion par le sport : remise en mouvement, structuration du quotidien.
✔️ Sport et sevrage : le sport comme allié dans l’arrêt des addictions.
✔️ Bien-être par le sport : se reconnecter à son corps, reprendre confiance en soi, se fixer des défis.
Le début d’une activité physique peut être difficile, mais chaque petit pas compte. Retrouver une relation positive à son corps est un levier puissant pour sortir de l’inertie.
Naturopathie : une approche préventive pour favoriser le bien-être
Bien que cela n’ait pas été abordé lors de la conférence, il m’a semblé intéressant de faire un parallèle avec mon activité de naturopathe qui, en matière de prévention, peut également contribuer à améliorer le bien-être mental et physique. La naturopathie ne se substitue en aucun cas à un suivi médical, mais elle peut apporter des outils préventifs complémentaires qui visent à renforcer la santé globale. Voici comment :
✔️ ✧ Optimiser son alimentation malgré un budget limité : recettes équilibrées, anti-gaspi, solutions économiques pour un apport en micronutriments essentiel...
✔️ Apprendre à gérer le stress et les émotions : techniques de respiration, cohérence cardiaque, petits rituels de détente accessibles à tous.
✔️ Favoriser la résilience par des pratiques naturelles : des moments de détente, des exercices respiratoires et des pratiques de relaxation peuvent contribuer à réduire l'impact du stress.
✔️ Ateliers de prévention : discussions collectives, pratiques bien-être en association, moments d’échange autour de la résilience et du mieux-être.
💭 Se réapproprier son temps, son corps, ses émotions : une clé vers un mieux-être durable.
Ce colloque m’a rappelé une chose essentielle : la santé mentale ne doit pas être un luxe, mais un droit pour tous.
Et vous, quelles actions aimeriez-vous voir mises en place pour améliorer l’accompagnement de la santé mentale en France ? ✨